Frederic Clerc-Renaud, sculpteur bronze

Finalement, on a pas fait la sculpture prévue.
On s’est tourné vers une quatre vingt quatre centimètres en deux parties.
çà c’est plutôt bien passé pour la partie superieure.
En revanche la partie inferieure présentait un manque au niveau de la ceinture. Le noyau étant toujours en place, il ne fut pas trop difficile de combler le trou, et de retailler la pièce.
Tout est donc rentré dans l’ordre. J’attends d’avoir quelques bronzes prêts pour commencer les opérations d’assemblage.

Marrant ! on dirait que c’est un pot de fleurs, mais non !

Pour le troisième tirage, qui s’est bien passé, on a eu chaud.
C’est pas peu dire.
On a bien cru qu’on arriverait pas à remplir le moule.
Ce fut juste.
Comme quoi, c’est bien utile d’avoir un creuset plein à rez bord, de 8 litres de métal.
Cet après midi, ce sera le tirage d’une sculpture réalisée en deux parties qu’il faudra souder ensuite.
Son nom: “Runway”
un mètre de haut. Certes çà fait rigoler ceux qui ont l’habitude de ce genre d’exercice, et
coulent des pièces de plus de deux mètres en une fois, mais j’en suis encore à faire mes gammes.
Alors, un peu d’indulgence.

La pomme.

Excellent résultat pour un deuxième essai.
Aucun manque.
Aucune soufflure. Le plus dur fut d’oter la carapace interne.

Ensuite, nous avons procédé à un troisième essai, toujours sur des sculptures de 15 à 20kgs, et là encore le résultat a été concluant.
Toujours un peu de stress au moment où tout doit se passer rapidement. Dégazage, décrassage, sortie du moule du four, sortie du creuset, saisie à la happe, verse, le tout avec le meilleur tempo possible, sans précipitation.

Reste maintenant à peaufiner les surfaces, si necessaire, et à souder les pièces coulées séparément.
Pour cela, on s’essaiera au TIG.

Aujourd’hui, le nouveau four n’a pas mis longtemps pour monter à plus de douze cent degrés.
Obligé de le stopper plusieurs fois our calmer les choses en attendant que mon aide arrive.
J’ai bien cru qu’il ne viendrait pas et que le creuset serait perdu.
Pas question de lever quarante kilos tout seul.
Finalement, on s’est retrouvé deux, et emmenés par un stress bien maîtrisé, après réagencement de l’atelier, nous avons procédé à la fonte d’une sculpture mineure: “la pomme”., ainsi que les pièces détachées assemblées en grappe.
Les moules devinrent intégralement rouge, preuve de succès.
Le décochage des pièces fut promptement fait pour se rassurer. Nickel.
Demain ce sera le tour de la sculpture. Mais déjà, le moule éclatant tout seul, a laissé entrevoir un résultat positif.

Voilà qui est fait.

l’ancien four n’a servi qu’une fois avant de prendre quelques coups de masse. Plus de deux heures pour monter en température et fondre quanrante pauvres kilos de bronze. Anormal.
Ceci était dû à la trop grande inertie du béton réfractaire Didurit, dont il était fait, et ce malgré l’isolation exterieure. Vingt quatre heures plus tard, il était encore brulant. C’est tout dire.
Desormais, il est constitué de deux couches de fibres réfractaires de cinquante milimètres d’épaisseur, densité 128Kgs/m3. Température maxi de 1430°C.

Les tests effectués semblent correct puisqu’il n’a fallu que dix minutes pour donner une couleur blanche au creuset, à vide bien sûr.
La température exterieure de l’enceinte en acier est restée inferieure à ce que dégage un radiateur domestique.
On peut donc penser que l’économie de gaz sera très importante, ainsi que le rendement.
Test en grandeur nature après quelques modifications à apporter à certaines carapaces au niveau des évents, car s’il est vrai qu’une carapace est poreuse, deux précautions valent mieux qu’une au vu de la somme de travail en jeu.
Ce sera l’occasion également de tester des nouveautés de mon cru…

Meilleurs voeux à tous et toutes