On est très souvent admiratifs de la maîtrise technique déployée par les anciens sculpteurs sur pierre, qu’il s’agisse de statuaire, ou de bas reliefs.
Les coups de ciseau malheureux ne pardonnent pas quand il s’agit de sculpter de la pierre comme le marbre, le granit et bien d’autres.
L’examen du David laisse perplexe quand on le regarde en détail, et on ne peut que s’extasier que les doigts d’une main, aient pu être ciselé avec tant de finesse et d’élégance.
Le fronton du temple de la place Caffe à Chambery est également un modèle de maîtrise pour qui prend la peine de ralentir sa marche et de lever la tête.
Comment ont ils réussi cela ?
Hautecombe offre aux regards, de magnifiques sculptures représentant les grands personnages de la maison de Savoie avec un réalisme fascinant, permettant d’identifier, avec une quasi certitude, la nature d’un tissu et la technique de tissage.
Saurait on encore faire cela aujourd’hui, avec des ciseaux et un burin ? Pas certain dirais je.
Même l’argile poserait des problèmes à un artiste, qui serait obligé de procéder à des découpes pour travailler en éléments séparés.
Alors, je vais faire bondir les historiens de l’art, mais je pense que nombre de toutes ces oeuvres ne sont pas de la taille directe, mais de la pierre artificielle obtenue selon une technique simple oubliée.
Une pâte durcissante à la manière d’un plâtre, coulée dans des moules à pièces en plâtre, mais acquerrant, avec le temps, une dureté remarquable.
C’est une thèse, défendable.
Elle a le mérite d’expliquer nombre de réalisations techniques.
Elle est défendue depuis peu par le professeur Davidovits au sujet des pyramides, mais surtout elle explique les sculptures et céramiques en diorite, notamment des vases bombés à col de cygne très étroit, trouvées en Egypte.
Nul doute que les anciens maîtrisaient l’art de la pierre à un point que nous ignorons.
Thursday, October 22, 2015
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