Parenthèse écologique.
Hier je lisais qu’un employé d’une firme avait été licencié pour avoir parlé des effets nocifs du Gaucho sur les abeilles.
Chaque année au moment où le marronnier est en fleurs, le ciel d’un coup s’obscurcit quand un énorme nuage
d’abeilles vient s’agglutiner sur la façade autour d’un trou dans la maçonnerie. Je me souviens même que l’essaim était tellement énorme qu’il n’avait pu entrer totalement dans le mur et qu’une partie avait fabriqué une boule suspendue à une branche du magnolia voisin. La branche trainait par terre et l’apiculteur venu le cueillir estimait son poids à sept, huit kilos.
L’an dernier il y en a eu encore pas mal, mais pas autant. Mais surtout, aux alentours du 15 août, elles ont disparu du jour au lendemain. Anormal.
Cette année, un petit groupe de rien est venu s’installer dans le trou, mais c’est presque anecdotique. Au moment de la floraison du verger, qui était particulièrement bien fourni cette année, le vrombissement d’abeilles habituel, n’a pas pu être observé. Et c’est la même chose dans les forêts d’acacias couvertes de fleurs.
Bref, on peut dire que cette année, il y a très peu d’abeilles au boulot.
J’ai entendu dire, qu’un bourdon Chinois, originaire de chine décapite les abeilles par dizaine à la sortie des ruches. Les apiculteurs, suite à des études, disent que l’abeille indigène savoyarde a pratiquement disparu, remplacée par des espèces mutantes, pas forcément adaptées…
Quoiqu’il en soit, je pense qu’il y a de quoi se faire beaucoup de soucis, à un moment où s’annoncent une crise alimentaire mondiale, et que les ogm s’avèrent être un gigantesque échec. Si les sources sont exactes, le coton BT de bayer anéantit les sols, le maïs de Monsanto donne des épis sans grains, et les gènes anti herbicides de certaines plantes vivrières se sont installées dans l’adn de plantes sauvages qui du coup sont devenues indestructibles. José Bové aurait été appelé à la rescousse avec ses faucheurs, aux Etats Unis, car là bas, plusieurs Etats ne contrôlent plus l’extension de l’amarante, une plante qui peut atteindre trois mètres et qui a la particularité d’étouffer les cultures.
Comme dirait l’autre: “on ne nous dit pas tout…”
Tuesday, May 19, 2009
Monday, May 18, 2009
Hier, dimanche, j’ai ressorti une vieillerie de 2008.
Je suis un peu comme un fromager qui descend dans sa cave pour retourner ses fromages.
Cette sculpture m’a paru de qualité insuffisante et je l’ai retravaillée. ça ne se voit pas, mais je peux dire qu’elle a pris du poids. Et encore, il y a encore de quoi faire avant d’en faire un bel objet qui puisse mériter une fonte en bronze.
Elle a un thème bien précis, mais, “hush up !”
Monday, May 11, 2009
Samedi, je suis arrivé à un tournant dans la vie d’un artiste.
Et oui. C’est tragique ! Normalement, la libido sublimée se traduit dans des oeuvres d’art…
On Verra.
En attendant, j’ai appris du prêtre qui officiait, était athée et communiste (la totale) jusqu’à trente ans, de bien belles histoires tirées de sa vie parmi les plus démunis, tant en Amérique latine, qu’en Afrique.
J’ai appris que des gens vivent dans un tel dénuement, qu’ils n’ont même pas le sou pour se vêtir, et que seule la nuit permet de voiler leur nudité tandis qu’ils vont s’épuiser dans les champs pour pouvoir juste manger.
J’ai appris comment un lépreux parvient à être heureux malgré tout et à communiquer sa joie à ceux qui partagent son sort.
Il nous a dit son désespoir qui l’a mené au bord du renoncement, quand la faim le tenaillait et que sa fierté lui interdisait d’aller avec les pauvres, gratter les poubelles. Et comment il a une nouvelle fois rencontré Dieu. Belle histoire. Une prière ultime à la vierge pour qu’elle lui vienne en aide. Cette femme avec qui il a échangé quelques paroles dans l’église peu de temps après et à qui il s’est confié. Cette femme, avocate, qui lui a explique que le matin même, une “voix intérieure” lui a suggéré d’aller retirer de l’argent à la banque. Sans savoir pourquoi. Cette femme a alors compris. “Mon père”, lui a t-elle dit: “je crois que cet argent est pour vous”.
Des belles choses. On y croit. On y croit pas. On ricane. Chacun son truc. Moi je sais qu’il y a des choses comme ça dans la vie. Magiques peut-être. Mais réelles. Je le sais. J’ai vécu des expériences magiques. Comme tout le monde d’ailleurs. C’est juste une question d’ouverture d’esprit.
Bref ! Une rencontre vraiment extra avec un ecclésiastique qui avoue avoir fait les quatre cent coups. Avoir été un “bad boy” jusqu’au jour où…
Mais qui sait que la moitié de la population active mondiale vit dans une extrême pauvreté, tandis que certains font du saut avec des parachutes en or ?
L’esclavage aurat été aboli dit-on.
Quelles balivernes.
Friday, May 1, 2009
Christian Guillot, le peintre, se définit avant tout comme un coloriste. On ne le présente plus dans la région d’Aix-les-Bains, puisqu’ il est devenu en quelques années une des figures de l’art savoyard, un peu au même titre que le dahu, sauf, que lui, on le voit partout et qu’il ne tombe jamais à la renverse quand on l’interroge sur son art, à moins de lui demander ce qu’il a voulu suggérer en deuxième écriture lorsqu’il a composé telle toile. Sa réponse est qu’on lui parle de la première écriture car de celle ci il n’a pas la moindre idée.
Il peint à l’inspiration, des toiles hautes en couleurs où dominent le rouge et de nombreux graphismes d’or suggérant des idéogrammes chinois ou japonais, dans lesquelles chacun voit ce qu’il veut. Hautement décoratives, on ne reste pas indifférent devant son travail. On aime. on n’aime pas… Chacun voit midi à sa porte. En l’occurrence, beaucoup de gens aiment, et on comprend pourquoi. D’autant que son art est franchement abordable et que l’artiste a parfois le cœur sur la main.
Le regard bleu mélancolique, les cheveux sur les épaules, l’homme a tout d’un celte antique dans la dégaine et peu-être dans le caractère quand d’un coup de glaive il coupe court brutalement à une discussion avec un galeriste qui prétend lui prendre quelques toiles en dépôt alors qu’elles ne quittent son atelier que moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Vraiment atypique cet animal par ailleurs très sociable, un peu comme les aimait jean-Jacques Rousseau.
A découvrir absolument.