Frederic Clerc-Renaud, sculpteur bronze

Sculpteur bronze certes, mais aussi artiste peintre et designer

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Saturday, November 27, 2010

Les points sur les “I”

Réfléchissons peu, mais réfléchissons bien…
La dernière sculpture est terminée et que je la regarde de dessus, de profil, de dos, ou en contre plongée, ce coup ci, y a rien qui cloche et rien à reprendre sur le plâtre.
Je dirais même qu'elle a du chien.
Franchement, t'éxagère pas un tantinet ?
Ben regarde ! qu'est-ce que tu veux ajouter ? Elle a déjà tout.
Mouai ! t'as peut-être raison.
Raison ? C'est certain ! Et les boules du même coup, car ça donne un coup de vieux aux anciennes. Je pourrai pas les faire accéder au bronze. Trop merdiques. un tiers de déchets d'un seul coup. Remarque, y a que moi qui voit que celle ci est mal foutue, que celle là à une grosse tête, ou basse du cul.
Quoi ? T'as peut-être raison. Ouai ! c'est comme dans la vie réelle.
Tous les goûts sont dans la nature ? ah bravo ! bien vu !

bon admettons.
Et maintenant que proposez vous les amies ? 
Quoi ? ça ?
Oh non, pas encore une.
C'est peut-être chouette, c'est vrai, mais le nu, y en a ras-le-bol. Sur le ventre, sur le dos, les jambes égarées, la mimine en expo, Sonia ou Natacha, l'Extase ou la Vénale…je n'en peux plus.
Pas d'autres suggestions ? Non ? Allez creusez vous la courge…
Pas la peine d'avoir l'Inspiration et l'Imagination sur le dos à longueur de temps pour me proposer des banalités.
Mais non, je suis pas en colère. Je vous briefe les filles !
Je vous recadre pour la décénie qui vient.
Vous dites ? 
Mieux ! Bien mieux même ! Voilà qui me plait d'avantage. Je dis pas non.
Je vais même songer sérieusement à cette idée.
Oui, de chaque côté. Toi ici et toi là. Comme d'habitude.
On va s'éclater.

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posted by admin at 22:31  

Wednesday, November 24, 2010

Bronze ou Résine, une sculpture tout de même !

 

Avis aux amateurs !

  
Si vous voulez vous faire plaisir pour Noël,
Point n'est besoin de vous ruiner.
Offrez vous un bronze en direct de l'atelier d'un artiste: le mien de préférence.
Et si vous trouvez que c'est vraiment trop cher (ce qui n'est pas forcément vrai et à vérifier )
alors le bronze résine est peut-être pour vous.
L'aspect est rigoureusement identique à une fonte traditionnelle pour un prix très sympa.
Toute une collection disponible, de vingt centimètres à un mètre trente.

 

Songez-y et à bientôt

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posted by admin at 22:31  

Tuesday, November 23, 2010

Patience et longueurs de temps…

Hier…

Estampage du plâtre dans un moule bien préparé.
Qu'est-ce que ça aurait été si je n'avais pas pris cette précaution.
On peut dire que j'en ai bavé au démoulage. 
Tellement de contre dépouilles dans cette dernière oeuvre…
Bref un vrai moule perdu.
Mais la patience était de rigueur car ce que le moule renfermait le méritait amplement.
Et je remerciais une fois encore tout ceux qui me poussent à aller encore plus loin, toujours plus loin, à ne pas m'endormir sous des lauriers qui n'existent pas, à ne pas me draper dans l'auto-satisfaction, ni à m'endormir sous les trompettes de la complaisance. Ecouter les critiques vraies de ceux qui n'aiment pas. Les faire aimer l'art figuratif, ou tout au moins les faire taire, et pourquoi pas leur faire dire, qu'en définitive…
Il semblerait que j'aie réussi cette gageure, de sortir quelque chose de "différent", tout en ne reniant pas ma passion pour ce que j'ai fait jusqu'à présent.
Au démoulage, je n'ai pas été déçu comme je le suis parfois.
Du coup, la sculpture a accompagné mon dîner. Ce tête à tête était ma récompense. Rien que pour moi, à l'écart de la grande toile et du grand Trombinoscope, et  réservée à une poignée d'heureux collectionneurs. Veinards !
La manger des yeux, et laisser l'Imagination la finir en la revêtant de ces futures patines. Bravo, lui dis-je. Parée de cette façon, elle a tout d'un joyaux. Mais sauras tu me guider aussi bien la prochaine fois ?
En attendant, petite détente….Je la trompe avec une petite sculpture en plastiline.
L'avantage de pouvoir bosser en beurrant des biscottes, le matin. 
Et oui ! ça ne salit pas.

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posted by admin at 21:32  

Wednesday, November 17, 2010

Présentoirs rotatifs pour sculptures

Et bien aujourd'hui, c'est un peu la flemme.
Pas envie de me lancer dans le moulage.
Alors je prépare des socles pour exposer des sculptures en vitrine.
Particularité de la chose: elles  vont tourner !
Deux tours par minute.

C'est pas inutile de pouvoir admirer une sculpture sous tous ses angles, surtout quand il n'y a rien à cacher.

Peut être ajouter un tempo ??

à voir.

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posted by admin at 19:14  

Wednesday, November 17, 2010

Les Faussaires…

on se souvient de l'oeuvre de Guy Des cars: "le Faussaire"

Nouvelle histoire :

Les autorités allemandes démantelent un réseau de faussaires, envahisseurs de musées et maisons d'enchères

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posted by admin at 15:10  

Monday, November 15, 2010

Tendre Poison

Je l'ignorais.
Il y a une version allégée de "Poison" de Dior, et c'est "Tendre Poison". Tant pis ! Désormais il y aura une sculpture signée F.Clerc-Renaud. C'est vrai que les femmes sont parfois de vrais poisons, mais comme dirait l'autre, en parlant du Whisky "Lock-Lomond": "un poison qui tue lentement" mais dont on ne peut pas se passer.
Je l'ai gâté cette sculpture. Sans la pourrir, je lui ai donné beaucoup. 

Un assemblage de grâce, de légèreté , nappé de sensualité, le tout, avec le  soucis de ne jamais tomber ni dans la vulgarité, et encore moins dans la banalité., et de faire quelque chose qui allie simplicité et sophistication, tant au niveau technique qu'esthétique, sans poser de problèmes insolubles au fondeur qui sera chargé d'en faire un bronze.

Bon, Eric, si jamais tu lis cet article, je pense à toi. Je  prépare de quoi faire plaisir à tes fondeurs.

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posted by admin at 19:55  

Thursday, November 11, 2010

Transformisme

C’est dingue !
J’ai fait une nouvelle sculpture hyper compliquée entre hier et ce matin. Elle était pour ainsi dire pratiquement achevée, mais…au fond, la pose ne me plaisait pas des masses.
Comme je travaille sans armature, je l’ai coupé au fil et mise dans une autre position. Et puis de modifications en modifications elle s’est dépouillée de tout ce qui faisait le sujet, et telle un transformiste, est devenue autre chose.
Il était dix-huit heures quand ça m’a pris et bien sûr, impossible de rester sur un semi échec, donc, il a fallu que la nouvelle soit très avancée pour mériter d e passer une bonne soirée en tête à tête avec l’amant de ma femme: LORDI…
Et oui, c’est son petit nom et c’est avec lui qu’elle me trompe allègrement quand j’ai le dos tourné. Heureusement, je me console quand elle me dit que c’est pour la bonne cause.
Quant à cette quinzième sculpture de l’année (quelle honte: j’ai rien foutu cette année) il va falloir procéder à un “brain-storming” (tempêté sous le casque) pour lui trouver une appellation seyante.

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posted by admin at 22:40  

Tuesday, November 9, 2010

Originalité

Ori-gi-na-li-té !

Faire des choses qui posent beaucoup de questions.

Telle est mon objectif actuellement.
Je pense y avoir réussi. Je viens de dégager deux sculptures de leur carapace de plâtre.
Je dois dire que j'en ai bavé pour la première, alors que j'avais pris soin de faire un moule qui ne fasse que cinq millimètres d'épaisseur. Mais insuffisamment préparé, ceci a fait que ça et là, le moule accrochait un peu. Mais je le savais quand j'ai vu qu'il buvait l'eau du plâtre.

Le second étant celui d'une pièce très compliquée a donc été particulièrement soigné et il a éclaté sous la dilatation du plâtre. De fait, il a été beaucoup plus aisé à démouler malgré la quantité de contre dépouilles. Mais je le savais, car cette fois, il ne buvait pas l'eau du plâtre. Néanmoins, dans la précipitation, le nez et parti et Il a fallu que je le remette en place. Pas grâve ! 
Donc tout c'est bien passé, et heureusement car la seconde pièce est particulièrement originale et pas vue en galerie, à mon humble avis, tout au moins, dans le style que j'affectionne. Pour cette raison, on ne la verra pas sur ce blog, pour le moment. Et oui, je suis schizo. Je l'ignorais.

Quelques jours de séchage avant ciselure du plâtre et moulage élasto.
En attendant, les tournettes vont reprendre du service, car j'ai des idées pour elles.

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posted by admin at 20:47  

Tuesday, November 9, 2010

Gérôme et Monet : l’impressionniste et le pompier

 

 

Ils ont vécu au même moment, mais tout les oppose. Paris
les expose et les confronte.

Par Jean Pierrard

De g. à dr. : Feu : "Pollice verso", de Gérôme (1872). Ridley Scott a réalisé "Gladiator" après avoir découvert ce tableau. Eau : "La Grenouillère", de Monet (1869). Ce qui frappe les contemporains de l'artiste, ce sont les ­flaques de lumière qui constellent ses toiles. © Metropolitan Museum of Art/ RMN/MNA

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Drôle de rencontre ! D'un côté, un génie planétaire dont la brosse rapide et passionnée virevolte avec énergie sur la toile sans attendre que la couche précédente de peinture sèche. Ses tableaux zooment des bords de mer ou de Seine, des meules, des peupliers, des fleurs aquatiques, autant de morceaux de nature dans lesquels la figure finira par disparaître au milieu d'une explosion de couleurs, laquelle va nourrir en profondeur le renouveau de l'abstraction après la Seconde Guerre mondiale.

De l'autre, un peintre doué, respectueux de la ligne, sculpteur hyperréaliste avant la lettre, soucieux de prolonger la grande tradition de la peinture d'Histoire, qu'on enterre au lendemain de sa mort dans la catégorie "peintre pompier" au point de ne plus l'exposer à Paris pendant plus d'un siècle… En présentant au même moment deux artistes que tout oppose, Jean-Léon Gérôme (1824-1904) et Oscar-Claude Monet (1840-1926), le Grand Palais et le musée d'Orsay reposent la question de l'implacable combat que la modernité a dû livrer contre la tradition, les salons et ces tenants de l'académisme qui, comme Gérôme, n'ont cessé d'avoir des mots très durs pour les impressionnistes en général et Manet en particulier. Au-delà de la vieille querelle dessin/couleurs, la confrontation Monet/Gérôme oblige à reconnaître à quels écarts peut conduire le même enseignement. Le tout premier maître de Gérôme n'est-il pas un élève de David, pendant que celui de Monet appartient à l'atelier d'Ingres, lui-même élève de David?

De la peinture au cinéma

En réalité, si Jean-Léon Gérôme revient aujourd'hui au premier plan, avec son stock d'images kitsch, son bric-à-brac orientalisant, c'est, en partie, grâce au cinéma. Ridley Scott a accepté la proposition de réaliser Gladiator après avoir découvert l'un des tableaux les plus emblématiques de Gérôme, Pollice verso. Toile dans laquelle un mirmillon, le pied sur la gorge d'un rétiaire ensanglanté, attend le verdict de la tribune impériale. Pouce baissé ou au contraire levé ? Le gladiateur casqué va-t-il trancher la gorge du vaincu ou au contraire doit-il l'épargner?

Mis au point par Paul Delaroche, le maître de Gérôme, dans des tableaux comme Les enfants d'Édouard ou L'exécution de Jane Grey, ce genre de suspense intéressait les amateurs de peinture du XIXe siècle, deux décennies à peine avant l'invention du cinéma. Non seulement les toiles de Gérôme se vendaient fort cher jusqu'aux États-Unis, mais elles étaient reproduites sur papier à des milliers d'exemplaires par le marchand Goupil, dont Gérôme deviendra le gendre. À une époque où Monet, se fichant de toute la tradition chère aux Beaux-Arts, erre, quelquefois désespéré, le long de la Seine ou sur les plages normandes à la recherche de la sensation vraie.

Péplum

Solitaire et fauché, ne survivant que grâce à Bazille et, plus tard, à Caillebotte, l'impressionniste regarde le ciel, ausculte les nuages, scrute les vagues, tandis que le pompier accumule la documentation, s'organise pour disposer des moulages d'une armure antique ou des dernières restitutions des monuments du Forum. Cette rigueur archéologique, Gérôme la corrompait trop souvent, l'exposition va le démontrer, par une imagination dévoyée et par des effets proches de la vulgarité. Alors que La mort de César est une toile plutôt convaincante, d'une sobriété maîtrisée, sa Rentrée des félins bascule dans le ridicule comme un péplum gorgé d'hémoglobine. Si, à de rares occasions, par exemple pour L'exécution du maréchal Ney, Gérôme a su abandonner son savoir-faire lisse et glacé et réaliser une oeuvre vibrante d'émotion, avec le cadavre du héros de la Moskova au premier plan, enveloppé par un petit matin sale et honteux, en général ses peintures trop léchées ne sont que surfaces mortes. Comment regarder sans rire des tableaux comme L'éminence grise ou Louis XIV et Molière ? Quel crédit accorder à son orientalisme de bazar, à ses grecqueries, même si elles portent la marque d'Ingres, à ses esclaves nues dont on vérifie la denture ?

Le problème, c'est que son art ne progresse guère et qu'il ne fait que répéter, à de rares exceptions près, le même tableau. Celui de Monet, en revanche, porte l'empreinte de ruptures successives et d'une révolution spectaculaire. La rétrospective du Grand Palais permettra-t-elle, dans son déploiement, de bien saisir le sens de cette évolution radicale qui conduit l'artiste à ne s'intéresser dans ses ultimes toiles qu'à de modestes fleurs d'eau pour réaliser ses tableaux les plus novateurs, à la façon du musée d'Art moderne de New York, lequel a depuis longtemps accroché l'un d'entre eux au milieu d'oeuvres de Pollock et des grands abstraits américains, manière de rappeler ce que plusieurs générations de peintres devaient à l'aède barbu de Giverny ?

Fondateur de l'impressionnisme

Au départ, au bord de la mer, sous la houlette bienveillante d'Eugène Boudin, ou un peu plus tard, dans la banlieue parisienne ou encore à Londres, Monet s'applique d'abord à redonner des couleurs au paysage et à ces pique-niques, déjà bourgeois-bohèmes, à ces réunions joyeuses autour d'une "Grenouillère". Ce qui frappe les contemporains de l'artiste, ce sont les flaques de lumière qui constellent ses toiles. Contrairement à ses prédécesseurs paysagers, qui pouvaient passer leur vie à peindre un chêne ou une clairière, le père fondateur de l'impressionnisme change aussi facilement de lieu que d'atmosphère.

Tour à tour, il peint un pont de chemin de fer à des heures différentes du jour, s'enthousiasme pour une rue pavoisée ou ces effets de neige qu'il peint comme personne, en usant de tendres bleutés. D'une gare il fait une cathédrale de lumière. Le monument le plus emblématique de Rouen, il l'escamote sous un déluge de couleurs et de lumière. Face à la vingtaine de "Cathédrales" exposées chez Durand-Ruel, Clemenceau fait mouche en quelques mots : "C'est une révolution sans coup de fusil."

Le Tigre est lucide. Il saisit presque instantanément le miracle que vient d'accomplir Monet. Le vieux leader radical a compris que l'art de son ami, dans ce qu'il avait de meilleur, tenait de moins en moins compte de la représentation de la réalité extérieure. Une grande partie du meilleur de l'art moderne sort de ce bouleversement. Tous les grands coloristes, en particulier, ont bu à cette source qui, née au milieu des nymphéas, n'allait cesser d'inspirer les créateurs les plus novateurs, jusqu'à et au-delà de Rothko.

L'histoire et le public ont finalement donné raison à Monet, en lui accordant tous leurs suffrages, mais Gérôme, le roi des salons, dont l'art titille aujourd'hui tous ceux que l'image fascine, n'est pas resté sans descendance. Avec malice, Guy Cogeval, le directeur du musée d'Orsay, qui participe aux deux expositions, a suggéré des pistes dans le catalogue en publiant deux reproductions d'oeuvres contemporaines, dont une très fameuse sculpture de Jeff Koons de 1991, Dirty Jeff on Top, le représentant en train de forniquer en compagnie de la Cicciolina…

De g. à dr. : Glycines de Monet (1917-1920). Bain turc ou bain mauve, de Gérôme (1870). L'Histoire a donné raison à Monet, mais tous ceux que fascine l'image sont titillés par Gérôme.

Jean-Léon Gérôme (1824-1904). L'Histoire en spectacle. Musée d'Orsay, Paris. Exposition du 19 octobre 2010 au 23 janvier 2011.

Claude Monet (1840-1926). Grand Palais. Du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011.

 

Professeur et membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1865, Gérôme rencontrera un très vif succès qui lui vaudra d'avoir son buste à l'Institut. Hostile aux Impressionnistes qu'il qualifiait de "honte de l'art français", le peintre parviendra leur fermer les portes des Salons. 

Emile Zola écrira, dans son étude de l'Ecole française de peinture à l'Exposition de 1878 : 

"Il faut voir au Champ-de-Mars les tableaux de Cabanel et de Gérôme, et si on se rappelle que ces deux peintres ont pris le pas sur Courbet toute sa vie, on ne pourra se défendre d'un sentiment de tristesse. On a beau réfléchir que la vogue excessive de la médiocrité n'a qu'un temps, que tôt ou tard la vérité triomphe, que l'avenir se chargera d'assigner à chacun la place qui lui revient, l'artiste au génie créateur en haut, et les pédants affairés et astucieux tout en bas ; n'importe, la partialité aveugle de la foule fait mal, on se met à douter de la vérité elle-même, devant les stupides engouements populaires dont jouissent des réputations usurpées." 

 

 

 

 

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posted by admin at 18:14  

Monday, November 8, 2010

Des statuettes bannies par les nazis, retrouvées enfouies à Berlin

Onze statuettes, qualifiées "d'art dégénéré" par les nazis qui les avaient interdites, ont été découvertes dans les gravats d'un immeuble berlinois bombardé pendant la Seconde Guerre mondiale, ont annoncé lundi les responsables des musées de la capitale.

AFP
Les statuettes en bronze ou en terre cuite, datant du début du 20e siècle et confisquées par les nazis à la fin des années 1930, seront exposées au musée archéologique de la capitale à partir de mardi après avoir passé près de 70 ans sous terre, ont annoncé les directeurs des musées berlinois.

Huit des sculptures, de petite taille, dont la plupart sont endommagées, ont été identifiées comme étant des oeuvres d'Otto Baum, d'Otto Freundlich, de Karl Knappe, de Marg Moll, d'Emy Roeder, d'Edwin Scharff (Hauptmotive Scharffs sind der weibliche Akt, der Themenkreis "Pferd und Reiter" sowie Porträtbüsten von pointierter Schärfe.), de Gustav Heinrich Wolff, et de Naum Slutzky.

MM. Freundlich et Slutzky étaient des artistes juifs. Le premier est mort dans un camp de concentration, le second en exil en Angleterre.

La plupart des statuettes, qui avaient été confisquées dans des musées allemands, avaient figuré dans une grande exposition, intitulée "l'art dégénéré", que les nazis ont présentée dans plusieurs villes allemandes en 1937 et 1938 comme exemples "de l'art décadent juif ou bolchevique".

Trois des sculptures n'ont pas encore été identifiées, a ajouté Hermann Parzinger, le directeur de l'Institut de culture prussienne.

Le maire de Berlin, Klaus Wowereit, s'est affirmé ravi par la découverte, faite il y a quelques semaines à proximité de l'hôtel de ville où des archélogues font des fouilles sur le tronçon d'une future ligne de métro.

Interrogé pour savoir qui détenait les droits de propriété des oeuvres, M. Wowereit a refusé de se prononcer.

"Nous devrions simplement être heureux d'avoir retrouvé ces objets, la question de leur propriété est relativement peu importante", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse. Selon les experts, les oeuvres pourraient éventuellement être rendues aux musées où elles ont été confisqués.

sculpture bronze

 

Marg Moll

marg-moll

Emy Roeder

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posted by admin at 19:51  
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