Frederic Clerc-Renaud, sculpteur bronze

Sculpteur bronze certes, mais aussi artiste peintre et designer

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Sunday, November 7, 2010

Vénus de Hohlefels

Vénus de Hôhle Fels
Une figurine féminine datée de – 35 000 ans à – 40 000 ans

Les fouilles de 2008 dans la grotte de Höhle Fels dans le sud-ouest de l'Allemagne ont permis la découverte d'une figurine sculptée dans de l'ivoire de mammouth. Cette figurine est l'un des plus anciens exemples connus de l'art figuratif dans le monde entier. Cette découverte pourrait modifier radicalement les théories sur la chronologie et le sens des premières traces d'art au paléolithique.

Venus de Hohlefels

La découverte
En septembre 2008 les chercheurs du site de Hôhle Fels (Schelklingen, Allemagne) fouillent une zone située à environ 20 mètres de l'entrée de la grotte. Ils sont parvenus à 3 mètres de profondeur. Il découvrent parmis les ossements de chevaux, de rennes, d'ours des cavernes, 6 fragments taillés dans une défense de mammouth.

La Vénus de Hôhle Fels
En assemblant les 6 morceaux les fouilleurs découvrent une figurine féminine mesurant 6 cm de haut, 3,5 cm de large et 3 cm d'épaisseur. Son poids est de 33 grammes. La Vénus est presque complète et il ne lui manque qu'une épaule et le bras gauche.
La tête de la statuette a été remplacée par un anneau qui a permis de la suspendre et de la porter comme un bijou. Cette utilisation comme pendentif est confirmée par les traces de polissage au niveau de l'anneau. C'est l'un des plus vieux bijoux retrouvé en Europe.

Des formes généreuses et accentuées
Plutôt trapue dans son ensemble, la vénus présente une poitrine et des fesses surdimensionnées par rapport aux bras et aux jambes. Si les épaules et les hanches sont très larges, la taille est marquée et plus étroite.
Les organes génitaux et les fesses sont les éléments les plus détaillés. Ce luxe de détails et l'opulente poitrine démontrent la volonté de l'artiste d'éxagérer délibérément les caractères sexuels de la statuette. Le débat sur le pourquoi des Vénus du paléolithique est alimenté de cette nouvelle figurine laissant à penser qu'elles sont une expression directe de la fécondité.

Des marques horizontales
La figurine présente des incisions horizontales qui s'étendent sur une zone comprise entre la poitrine et la pointe du triangle pubien. Ces marques se retrouvent également au dos de la statuette. Ils pourraient être interprétés comme une enveloppe formant des plis, ou une sorte de vêtement.

La Vénus de Hôhle Fels sous différents angles

La datation
La Vénus de Hôhle Fels a été extraite dans le niveau inférieur d'une strate datée de l'Aurignacien. Les mesures de datation au radio carbone de l'ensemble des strates indiquent un âge compris entre – 31 000 et – 40 000 ans. Le fait que la Vénus se trouve à la base de cinq strates aurignaciennes sur une épaisseur totale de 70 – 120 cm, démontre que la figurine a été enterrée au début de l'Aurignacien, il y a environ 40 000 ans.

Une Vénus "hors du temps"
Sur bien des aspects la Vénus est assimilable à d'autres statuettes du Gravettien : l'accent sur les attributs sexuels, le traitement simplifié de la tête, des bras, et des jambes. La façon de représenter les mains peut l'apparenter également à la Vénus de Willendorf.
La vraie différence provient de sa datation. Si la Vénus de Hôhle Fels est datée de – 35 à -40000 ans, les autres vénus préhistoriques sont généralement âgées de – 22 à – 27 000 ans. Elle devient donc la plus ancienne vénus trouvée à ce jour et remet en cause la chronologie généralement admise de l'apparition des Vénus au paléolithique. La fabrication de figurines en 3 dimensions est donc repoussée au tout début de l'Aurignacien.
Jusqu'à la prochaine découverte ?

Crédit: Photo by H. Jensen; Copyright: Universität Tübingen
Sources :
Sciences et Avenir
Science Daily
Nicholas J. Conard. A female figurine from the basal Aurignacian deposits of Hohle Fels Cave in southwestern Germany. Nature, 2009; 459 (7244): 248 DOI: 10.1038/nature07995

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posted by admin at 18:40  

Friday, November 5, 2010

Financial art

L'art de la titrisation culturelle

Jean Clair l’a évoqué dans le Monde, ( "Contre l'art des traders"), puis Aude de Kerros dans les Echos : la « titrisation culturelle » va bon train. La titrisation consiste initialement à noyer des produits financiers toxiques au milieu de produits sûrs : c’est une des pratiques du mercantilisme mondial qui a engendré la Crise de 2008. Elle se pratique aussi dans l’Art Financier, à tous les niveaux : Versailles, valeur sûre, se voit farci en Koons et Murakami ; les collections nationales, comme l’or de la Banque de France, sont la garantie des œuvres contemporaines ( proposées à la vente par ailleurs) : Koons ou Murakami vaudraient autant que le joyaux de l’histoire séculaire d‘un peuple, ils créeraient le patrimoine du futur…

Mais la titrisation se joue aussi à l’échelon d’une galerie, comme le révélait la visite de la Fiac ou de ses émules. Une galerie expose un beau Soulages des années 50, par exemple, soit il n’est pas à vendre, soit il vaut très très cher (il faut le conserver pour rééditer ce genre d’opération). Mais à côté ou pas très loin, on expose un second couteau de l’Abstraction lyrique, une œuvre moyenne, même époque, même mouvance, mais avec un prix beaucoup plus abordable. L’astuce consiste à mettre en appétit l’acheteur avec une pièce maîtresse pour qu’il se rabatte sur ce qu’on veut lui fourguer…

Beaubourg expose régulièrement Jean Prouvé : normal, cet architecte, ingénieur et designer présida le jury du concours international qui choisit…. l'architecture du Centre Pompidou. La Monnaie de Paris vient de lui rendre hommage et Prouvé a également une exposition à l’Hôtel de Ville de Boulogne, ajoutons à ce tir groupé, la Maison Ferembal remontée aux Tuileries, le temps de la Fiac. Or l'événement de la rentrée, l'arrivée du roi new-yorkais du marché de l'art international, Larry Gagosian, débute comme par hasard… avec une expo Prouvé (en association avec la galerie Seguin) au 4, rue de Ponthieu. Là, dans le nouveau White Cube du maître du Financial Art, on ne s’étonnera pas de trouver le plus ennuyeux, le plus standard, de l’industrieux et industriel Prouvé. Les plus belles pièces sont en musée…avis aux cobayes de la titrisation culturelle !

On s’étonnera en revanche de voir le catalogue de l’autre exposition d’ouverture de Gagosian, celle de Twombly, rédigé par Mme Marie-Laure Bernadac, par ailleurs conservateur chargée de l’Art contemporain au Louvre. Il y a 25 ans, on chapitrait les élèves de l’Ecole du Louvre : il est strictement défendu à un conservateur, agent de l‘Etat, d’avoir une activité liée au privé, au commercial. Ceci afin d’éviter les conflits d’intérêt…Au fait, cette loi (fort sage) a-t-elle été abrogée ? Un poste confortable dans le giron de l’Etat, qui permet d’abriter des activités lucratives, la titrisation de la culture a pignon sur rue (de Ponthieu).

Christine Sourgins

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posted by admin at 20:30  

Wednesday, November 3, 2010

C’est jamais fini

Allez ! demain matin je moule les deux dernières.
Et puis le lendemain, et bien on se dit: "peut mieux faire"
Toujours quelque chose à améliorer. Des petits rien qui font toute la différence…
Des petits rien pour chipoter, mais ce sont ces petits rien qui font que…
Bref, le travail accompli ce matin est très satisfaisant de tous les points de vue: devant derrière, de dessus, en plongée, contre plongée. Un régal pour l'oeil…
c'est pas grand, d'accord, mais un bronze n'a pas besoin d'être démesuré pour être très beau. Je les imagine déjà avec leurs patines. Sublimes.

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posted by admin at 14:07  

Monday, November 1, 2010

La marmite bouillonne

pfffffff!!!!!!!!!!
j'ai tellement d'idées que je pourrais travailler sur dix sculptures à la fois.
Mais je n'ai que deux tournettes, déjà occupées avec des sculptures qui attendent que je les moule.
Comment faire ?
Fabriquer d'autres tournettes évidemment !

La fleur du mâle

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posted by admin at 10:57  
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