C’est à une véritable renaissance que vous participerez en vous rendant à l’exposition de l’œuvre sculptée de Marcel Damboise, présentée par la galerie Malaquais jusqu’au la janvier 2009, « Marcel qui? », me direz-vous.
Il est vrai qu’en matière de sculpture du XXe siècle, les références s’appellent plutôt Picasso, Léger ou Moore. Ce sculpteur discret, comme tous ceux rattachés au mouvement figuratif, est longtemps resté dans l’ombre, faisant l’objet du dédain d’aficionados de l’art le qualifiant de « trop classique».
Des prix d’appel à partir de 2 000 euros.
Ces artistes, dans la lignée de Rodin et Maillol, retrouvent les faveurs du public. Eve Turbat, de la galerie Malaquais, les qualifie d’artistes indépendants, ni académiques, ni modernistes. « Ce sont des architectes du sensible, Ils ont une technique solide, mais la transcendent pour laisser libre cours à leur interprétation et solliciter les sentiments»,explique t-elle. Il en résulte une sculpture tactile, charnelle, où la courbe voluptueuse des corps et les visages apaisés dégagent une douce sensualité. La femme y a une place de choix.
Cette impression est flagrante chez Damboise. Mais on la retrouve chez les autres artistes de ce mouvement: Jean Carton, Charles Despiau, Jane Poupelet, Jean Osouf, Charles Malfray, Léon Indenbaum, Gunnar Nilsson, Charles Auffret, Raymond Corbin… Le marché ne s’y trompe pas. Les salles de vente proposent désormais des œuvres de ces artistes. Le 14 novembre dernier, l’étude Le Mouel a ainsi adjugé 3 840 euros un buste en bronze d’Osouf et 8 400 euros le torse de la petite Flore de Nilsson. Pour tous ces artistes encore accessibles et promis à un nouvel engouement, les prix peuvent atteindre de 40 000 à 50 000 euros. Mais on trouve de jolies pièces à 2 000 ou 3 000 euros. Profitez de ces prix d’appel. Ils ne dureront pas. ”