La première experience perso de fonderie est un demi succès.
La base de la pièce, qui était en haut lors de la coulée, est bien sortie. C’est elle qui recevait les attaques. Mais le haut de la sculpture, qui était en bas, est plein de manques importants.
J’essaie de comprendre quelles sont les causes de ceci, car si chacun a son avis,
chacun n’apporte pas forcément la solution.
Alors je repositionne la sculpture tête en bas et j’essaie de me souvenir de la façon dont
la coulée s’est déroulée pour imaginer la trajectoire du métal en fusion.
Les parois sont toutes verticales et il n’existe aucune zone de nature à créer un piège a gaz, qui s’il avait existé aurait été “réglé”. Et pourtant de larges surfaces n’ont pas été abreuvées. Le métal s’est solidifié en descente, en fines goutelettes, par endroit.
S’agissant d’un moule carapace, poreux par nature, normalement les gaz doivent pouvoir s’échapper sans difficulté sous le poids du métal en fusion.
Alors voilà, probablement, le métal n’a pas été envoyé en assez grande quantité d’un coup et d’une seule traite, pour remplir un creux assez peu important dans la partie arrière puisqu’il apparait que le bronze par endroits meurt en une epaisseur inferieure à deux millimètres . C’est ce qui me semble le plus plausible.
Pourtant, certains, au vu de la photo, pensent plutôt à un moule trop froid, conjugué à un métal pas assez chaud.
D’autres spécialistes estiment quant à eux, qu’il s’agit de toute évidence de poches d’air dûe à une absence d’évents que la grande porosité de la ceramique ne peut palier à elle seule.
Enfin, il est des fondeurs renommés, qui disent que ce genre de chose arrive à tout le monde sans qu’on sache toujours pourquoi.
Il y a peut-être une conjonction de causes.
Quoiqu’il en soit, même si on me jure qu’il n’est pas necessaire de mettre des évents sur un moule carapace, je pense, qu’en fait, il vaut mieux prévenir que guérir et que çà n’est pas très contraignant de faire en sorte que les gaz ne soient pas contrariés à l’interieur du moule par la pression du métal descendant, en prévoyant leur remontée au sommet de l’entonnoir de coulée.
Enfin sur les sculptures de taille moyenne, on peut se demander s’il ne serait pas plus judicieux de faire en sorte que le métal arrive par la base de la sculpture, pour remonter vers le sommet au fur et à mesure du remplissage.
